L ’Association des Amis de Marie-Aimée MÉRAVILLE constituée à Clermont-Ferrand, le 26 juin 2001, autour de l’écrivain Jean Anglade, des professeurs à l’Université, Christian Moncelet (I.U.F.M. de Clermont-Ferrand) et Joël Fouilleron (Montpellier), s’est assignée pour but de mieux faire connaître et apprécier l’œuvre de cette auteure cantalienne née le 20 septembre 1902 à Garret de Condat-en- Feniers, et décédée à Saint-Flour le 14 septembre 1963. Dès 1926, Henri Pourrat fut son lecteur et l’encouragea. Du Coffre à Sel, il écrit (Le Blé de Noël, éd. du Sagitaire, 1942, pp.211-215 et préface, ed. De Bussac 1965 pp. 5-9) : «Il s’agit bien d’une présence. Ce livre n’est pas tant fait de lignes que de voix. Des êtres sont là, un tâcheron un peu canaille, ou une couturière de village un peu singulière, un ancien forain, riche de souvenirs si authentiques, si plein de sagesse personnelle, si exactement notés dans le mouvement même du langage parlé que cela procure un contentement profond. Et surtout cette vieille femme…Celle-là, elle sait en quelques mots tout donner. Tout : un aspect de la montagne, une journée qu’ont vécu, le village et les habitudes, les familles et les histoires, les gens et leurs particularités : tout et un peu plus que tout : la vie qu’on a eue, ce qu’elle a été, la façon dont on a pris les choses, les êtres, en ce monde et l’autre monde…Tout le sel de la sapience et de la santé ; non point le sel pur de l’Eglise, ou la poudre fine sur la table des citadins, mais le sel un peu roux qui va pour le bétail, le sel paysan. » Dans sa préface aux Contes du Vent Frivolant parus en 1946, Marcel Aymé rend hommage à « celle qui a su si bien parler " [….] de l’Auvergne, celle du rêve et de l’évasion" et salue "sa simplicité d’expression" son ton "si honnête et si juste". Alexandre Vialatte écrit de La Vache, cette noble servante, éditions Albin Michel (1948), que l’auteur "aime le vrai et l’incroyable" et traite " en philologue et en artiste" les Contes de l’Auvergne (1956) Et Jean Anglade écrit que « La voix de Marie-Aimée Méraville ne ressemble à aucune autre. Si les thèmes d’inspiration se ressemblent, elle n’écrit ni comme Henri Pourrat, ni comme Lucien Gachon, ni comme Alexandre Vialatte. De son enfance rurale dans un hameau de la Haute-Auvergne, elle garde l’amour de la terre, du patois, de l’authenticité. De son métier d’institutrice qu’elle exerça essentiellement à Saint-Flour, elle tira son sens de l’observation des caractères et son goût du travail bien fait. Ses contes pour enfants, ses nouvelles, sa chronique romanesque d’une ville de province, Monastier le Double, ont cette fraîche et tendre saveur, assortie d’humour, qui par delà les limites de l’Auvergne touche la dimension universelle de l’être humain. » E n 2002, nous avons commémoré, le 26 août, le centenaire de sa naissance à Saint-Flour. C’est pourquoi l’Association lance un appel à toutes les personnes qui l’ont connue et qui en ont gardé le souvenir, pour lui apporter des témoignages et leur soutien en adhérant.